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Nouvelle exposition à Québec : Helen McNicoll. Un voyage impressionniste – Une célébration de la lumière!

Les commentaires élogieux fusaient de toute part : « Peintre du soleil », « Peintre qui répand le soleil sur ses toiles », « Peinture qui s’adresse aux sens », pour qualifier l’artiste Helen McNicoll (1879-1915) et son œuvre, qui s’installe au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) avec la saison estivale. Fier de présenter la première rétrospective québécoise de l’impressionniste canadienne depuis près d’un siècle, le Musée permet, du 20 juin 2024 au 5 janvier 2025 de découvrir une artiste au destin aussi incroyable que fugace, une artiste méconnue, mais absolument fascinante, qui se distingue par sa maîtrise exceptionnelle de la lumière et des effets d’atmosphère.

C’est par le prisme du voyage et de l’effervescence d’une époque, tout en interrogeant les thèmes de l’indépendance, de l’amitié et de la liberté des femmes, que l’exposition Helen McNicoll. Un voyage impressionniste a été conçue. Rassemblant plus de 65 peintures – dont 25 proviennent de la remarquable collection de Pierre Lassonde, mécène et passionné d’art, alors que les autres sont tirées d’une quinzaine de collections institutionnelles et privées —, auxquelles s’ajoutent des esquisses, une aquarelle ainsi que des photographies présentées dans un écrin raffiné, cette rétrospective invite au voyage et surtout à une aventure aux couleurs vibrantes et chatoyantes.

L’exposition met aussi en lumière le travail d’une peintre libre, qui a su repousser les limites en tant que femme professionnelle indépendante, à une époque où celles-ci étaient souvent confinées à l’univers domestique, contribuant du même souffle à la reconnaissance de l’art québécois et canadien sur la scène mondiale. Place à la découverte d’une œuvre majeure intemporelle, voire essentielle, place à ses splendeurs lumineuses.

Incroyable destin

Helen McNicoll est née à Toronto à la fin du 19e siècle, puis a grandi à Montréal dans un milieu aisé. Ses parents écossais et britanniques, récemment immigrés au Canada, étaient favorables à la pratique artistique. Devenue sourde à l’âge de deux ans des suites d’une scarlatine, elle est encouragée dès l’enfance, par ces derniers, à développer sa créativité artistique et musicale malgré son handicap.

La situation avantageuse de la famille d’Helen McNicoll lui permet de peindre librement sans avoir à s’inquiéter de la vente de ses œuvres ou de devoir enseigner pour subvenir à ses besoins. De plus, les relations familiales lui permettront d’être en contact avec les plus importants collectionneurs d’art de l’époque à Montréal.

Durant ses années d’étude à l’Art Association of Montréal, McNicoll étudie auprès de William Brymner (1855-1925) qui incite ses élèves à voyager en Europe pour une formation plus approfondie. Elle choisira Londres comme port d’attache, qui est alors un centre d’art prospère, où elle y a sans doute découvert un travail encore plus progressiste que ce qui pouvait se faire au Canada.

Helen McNicoll, qui s’est distinguée par son amour du voyage et de la découverte de nouveaux espaces, voit certainement son rapport au monde et sa production artistique liés au tourisme naissant au tournant du 20esiècle.

Tous ces voyages en Europe ont permis à McNicoll d’être en contact direct avec les styles novateurs, qui bouillonnaient dans ces communautés artistiques, lui donnant une connaissance privilégiée des développements de l’impressionnisme et du postimpressionnisme. Stimulée par toutes ces influences, McNicoll y peint des paysages de la vie rurale et des scènes de genre, et elle développe un style frais, brillant, qui devient en fait son langage propre.

L’artiste joue aussi un rôle important dans la connexion des mondes de l’art d’Amérique du Nord et d’Europe, célébrée de son vivant pour la grande qualité de ses paysages ruraux ou balnéaires inondés de lumière et ses scènes intimistes où les sujets féminins prédominent.

Trop court, mais prolifique, le parcours d’Helen McNicoll a été marqué par la présentation de dizaines d’œuvres lors d’expositions au Canada et en Angleterre, lui permettant de remporter des prix pour son traitement de la lumière et sa touche picturale unique. Parmi les autres distinctions, elle sera élue à la Royal Society of British Artists en 1913 et, en 1914, elle fut l’une des rares femmes élues membres associés à l’Académie royale des arts du Canada.

Le voyage comme mode de vie

Installée à Londres, McNicoll voyagera à travers l’Angleterre et l’Europe, tout en multipliant les voyages au Canada. Elle mène une vie cosmopolite, mais à cette époque, de nombreux artistes s’éloignent des centres urbains, particulièrement pendant l’été, pour peindre en plein air à la campagne ou encore dans des villages afin d’explorer le paysage.

McNicoll privilégie les recherches sur les effets de lumière et d’atmosphère, effets nourris par ses nombreux voyages notamment en France (au sud de Paris, en Normandie et en Bretagne), en Belgique, à la Méditerranée en Italie (dont à Venise), aussi bien que dans des colonies d’artistes, où elle n’hésitera pas à raffiner sa palette.

Éloge de la lumière et du travail des femmes

Souvent en mouvement, l’artiste a su capter son environnement en constante évolution de façon remarquable. En Bretagne, McNicoll a peint des scènes de marché de village aux tons de miel; à Venise, elle a porté son attention sur les eaux scintillantes des canaux. Le sable chaud et le ciel bleu des plages européennes offrent une toile de fond propice aux femmes et aux filles vêtues de robes blanches éclatantes.

Cette ode aux voyages et à la maîtrise de la lumière lui a aussi permis d’interroger les thèmes de l’indépendance féminine, de la prise de risque, de la sororité, et de la liberté des femmes, dans le contexte passionnant des luttes des suffragettes anglaises pour le droit de vote.

Les sujets de prédilection de McNicoll demeurent les scènes de la vie quotidienne, bien qu’elle soit parvenue à en donner une interprétation distincte des impressionnistes, en se centrant davantage sur le labeur féminin et la vie intime des femmes au tournant du 20e siècle.

Parmi les œuvres remarquables de McNicoll

Articulée en six zones distinctes et agrémentée de structures centrales, qui rappellent la forme d’une boussole et ses points cardinaux en son centre pour évoquer le voyage, l’exposition présente tous les éléments phares du parcours artistique de McNicoll : Lumière et ombre, L’Aire de jeux des enfants (incluant une section consacrée au Carnet de croquis ainsi qu’aux Femmes au travail), Au bord de l’eau, La Vie en plein air, Lumière sur l’atelier et Sur le boulevard.

La rétrospective réunit parmi les plus belles peintures de l’artiste et parmi les incontournables, il faut mentionner : Septembre ensoleillé (1913), À l’ombre de l’arbre (1915), La Cueillette des petits fruits (1913), Champs de chaume (vers 1912), Le Sofa de chintz (1913), Scène de rue nocturne (vers 1910) et Montréal en hiver (1911).

Septembre ensoleillé (1913), une magnifique scène d’automne a eu vite fait la renommée de McNicoll auprès des critiques d’art et des principaux acteurs du marché de l’art. Cette lumineuse journée automnale happe la regardeuse ou le regardeur comme s’ils y étaient.

Une œuvre de la collection du MNBAQ, À l’ombre de l’arbre (1915), permet d’aborder les scènes de femmes et d’enfants si chères à McNicoll et de tisser des liens avec le travail remarquable d’autres artistes femmes impressionnistes, soit Mary Cassatt et Berthe Morisot.

La Cueillette des petits fruits (1913) [voir l’œuvre en page 4] permet quant à elle d’aborder l’importance de la peinture en plein air et de la composition chez McNicoll, mais aussi, et surtout, le contexte de collaboration féminine essentiel à l’épanouissement de sa carrière puisque cette œuvre trouve son écho dans une peinture de Dorothea Sharp avec qui la relation amicale et professionnelle sera fondamentale.

McNicoll réalisera plusieurs œuvres ayant pour sujet des champs ou encore des meules de foin à l’instar des séries d’œuvres réalisées par Claude Monet. Champs de chaume (vers 1912) est un exemple éloquent. McNicoll mettra en pratique dans ce tableau plusieurs des nouvelles théories de la couleur qui circulaient dans les cercles impressionnistes et postimpressionnistes depuis la fin du 19e siècle.

Avec le tableau Le Sofa de chintz (1913), McNicoll abandonne pour un moment ses paysages ensoleillés au profit de scènes d’intérieur. Dans cette œuvre, on voit possiblement Dorothea Sharp assise sur l’élégant sofa de chintz qui meublait l’espace salon de l’atelier que McNicoll et elle partageaient à Londres. À la lumière des luttes suffragistes du début du 20e siècle, des historiennes de l’art ont proposé une lecture féministe de cette scène que semble soutenir l’implication de Sharp au sein de la Society of Women Artists.

Scène de rue nocturne (vers 1910), pour sa part, propose une scène de nuit assez unique au sein de la production de McNicoll. Le globe électrique remplace le soleil, ce qui confère une note très moderne au tableau, permettant de souligner l’intérêt de la créatrice pour les scènes de la vie quotidienne, comme en témoignent aussi ses nombreuses scènes de marché, et pour les effets de lumière et d’atmosphère en tous genres.

La peinture Montréal en hiver (1911) permet aussi de saisir toute l’importance des aller-retour réalisés par McNicoll entre le Canada et l’Europe ainsi que son intérêt pour les paysages enneigés de son pays natal. Ce tableau entre en écho avec les œuvres de plusieurs artistes impressionnistes canadiens, les Maurice Cullen, James Wilson Morrice, Clarence Gagnon et Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, pour ne nommer que ceux-là.

Le catalogue, le parfait complément

Afin de célébrer l’œuvre lumineuse d’Helen McNicoll, son incroyable destin et surtout sa contribution à l’histoire de l’art québécoise, canadienne et internationale, un catalogue fait écho à la rétrospective orchestrée par le MNBAQ.

L’ouvrage, qui s’articule principalement autour de l’idée du voyage, propose une grande part des œuvres de McNicoll mises en lumière dans l’exposition, dont celles provenant de la riche collection Pierre Lassonde. Édité par le MNBAQ et par 5 Continents Editions, le livre de 160 pages, bilingue (français et anglais), est accompagné de quatre essais qui, chacun à sa manière éclaire un pan du travail de l’artiste.

Signé par Anne-Marie Bouchard, le texte d’introduction situe l’œuvre de McNicoll au sein de la mobilité des femmes artistes au début du 20e siècle. Les déplacements transatlantiques, les destinations américaines et européennes, les réseaux artistiques, de même que les implications sociales entourant le voyage y sont abordés. Samantha Burton, quant à elle, propose un parcours biographique de l’artiste qui retrace l’évolution de sa carrière tout en s’attachant à l’importance de ses déplacements transnationaux. L’idée de mobilité, Julie Nash s’y intéresse également en examinant de près la peinture en plein air de McNicoll, entrepris tout au long de ses voyages, dont la pratique consistant à peindre de petits croquis à l’huile à l’extérieur. Enfin, c’est aussi sur les méthodes de travail de l’artiste que se penchent Caroline Shields et Valerie Moscato en procédant à un examen approfondi de sa technique picturale pour tenter de comprendre une part encore inconnue de son art : la manière dont elle a commencé et terminé ses toiles de grand format mettant en valeur les intérieurs.

Helen McNicoll. Un voyage impressionniste

Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ

Du 20 juin 2024 au 5 janvier 2025

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